"Un cadavre en vadrouille" chapitre 20 - l'épilogue

EPILOGUE M. Alain Deville se révéla être très, très, coriace. Il nia, nia, nia, et nia encore. A tel point que même son avocat, confronté aux preuves versées au dossier, ne savait plus quoi faire de ce client qui n’écoutait aucun de ses conseils. La paire de baskets, trouvée chez lui lors de la perquisition, avait parlé. Cette paire ultra sophistiquée, tant désirée, digne des meilleurs coureurs d’élite, avec laquelle Alain Deville espérait gagner une multitude de courses. Bien sûr, prétendait-il sans en démordre, que je me suis rendu en visite chez Tom et Estelle avant leur séparation. Mais Sonia, sa femme, confirma naïvement que l’achat était récent. Elle avait même encore la facture car son mari, pointilleux (pour ne pas dire maniaque), voulait que les comptes de la maison soient tenus au centime près. Les clés aussi, parlèrent. L’empreinte du pouce de sa main droite s’y détachait bien nette. Alain Deville soupirait, indigné, comme s’il avait à composer avec des imbéc...