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"Capsules criminelles" Saison 1 - livre de Karim Boukhris

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Traversez des villes européennes avec Guerdan pour passer un bon moment ensemble. On en a tous besoin.

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  Bonjour,   Après un vernissage pendant une tempête de neige avec voies d'accès compromises par train et par route, après que le Finissage ait été déplacé pour cause de COVID, nous avons le plaisir de vous convier à l'ultime étape de ce périple à Espace noir, soit un Finissage définitif et final le 22 janvier 2022.   Cet événement où nous espérons vous voir nombreux, sera précédé d'une brève lecture publique en lien avec les éditions sauvages.   Traversez des villes européennes avec Guerdan pour passer un bon moment ensemble. On en a tous besoin. A vendredi à l'Espace Noir, Agnieszka, Ariane et Renaud Finissage + lectures publiques 22 janvier 2022 à 18:30 Finissage   Berlin, Barcelone, Dublin et Genève. Rotondité et points cardinaux. Au milieu du monde, une ville de neige. Un sous-voie, comme un long couloir. Fenêtres de train. Les paysages urbains défilent au gré des graffitis...   Le samedi 22 janvier aura lieu le finissage de l'expo des photos des villes de Guer

Edicion 21 - Petite foire du livre à Bienne

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Les éditions sauvages, maison d'édition de la Chaux-de-Fonds invite à la petite foire du livre à Bienne : Edicion 21 qui aura lieu cette année entre le 17 et 19 décembre 2021.  edICIon est une tentative d’offrir aux maisons d’éditions locales et régionales de Bienne et alentours, une plateforme sur laquelle ils peuvent présenter leurs produits et leurs activités à un large public. De plus, edICIon a pour but d’ancrer le LIVRE et toutes ses formes dans la conscience des politiciens et des consommateurs en tant que bien culturel le plus important. Le projet edICIon a été initié par de Ursi Anna Aeschbacher ( édition die brotsuppe , Biel/Bienne), Judith Luks ( edition clandestin , Biel/Bienne), Barbara Meyer Cesta & Rudolf Steiner ( Edition Haus am Gern , Biel/Bienne) et la   librairie Bostryche   (Catherine Kohler, Biel/Bienne) ​  lien vers l'événement : https://www.edicion.ch/ Heures d'ouverture du salon   :  vendredi 17 décembre, de 16 à 20 heures samedi 18 décembre, de

Vernissage photographies des villes

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  Berlin, Barcelone, Dublin et Genève. Rotondité et points cardinaux. Au milieu du monde, une ville de neige. Un sous-voie, comme un long couloir. Fenêtres de train. Les paysages urbains défilent au gré des graffitis... Les éditions sauvages vous invitent à l'Expo de Guerdan à l'Espace Noir. Le vendredi 10 décembre aura lieu le vernissage de l'expo des photos des villes de Guerdan. L'expo se poursuit jusqu'à 9 janvier 2022 à l'Espace Noir à St. Imier. La galerie est ouverte de 10h à 22h, lundi fermé.

Juan Tomates - extrait no. 1

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  A Gérone, en Espagne, Juan avait tout perdu. Au fil du temps. Son travail, sa maison. Dérisoires étaient les indemnités chômage, à peine 400 € par mois. Il avait dégoté pour sa famille un logement précaire, une annexe délabrée prêtée par des amis. Ses économies avaient fondu comme neige au soleil. Il hésitait encore à s’adresser aux services sociaux. Du maigre, là aussi.  Catholique certes, mais fervent seulement aux heures du chagrin, il n’avait cessé, tout en s’excusant auprès du ciel pour sa dévotion intéressée, de demander un miracle à Jésus. Constamment, avec obstination. Mais Jésus était demeuré sourd à ses prières. Juan avait d’abord réagi avec colère. Puis était venu le temps des suppliques. Ensuite, celui de la tristesse. Enfin, celui de l’amertume. Désormais, il était juste vidé, perplexe, sidéré. Il ne savait plus quoi dire à sa femme et à ses enfants. Il n’en était pas encore à la soupe populaire, mais il redoutait avec une sourde angoisse cette éventualité. Il suivait le

La cinquième saison - extrait no. 10 - final - Voies d'eau

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  Voies d’eau   Le vent a forci. Quand je suis ressorti, ai senti immédiatement les lames d'air abrasif lacérant la peau de mon visage. Happé par les bourrasques, suis descendu en équilibre précaire la pente douce qui nous sépare de la resserre. Une vingtaine de mètres à peine. Le sentier est glissant et le faux plat en contrebas, inondé. L'eau rentre dans mes bottes. Sensation de froid juste en dessous des genoux. Il faut faire coulisser la lourde porte en bois. La lampe bleue étanche tombe. Je retrousse ma manche et la reprends. Ai entrouvert afin de pouvoir entrer. Obscurité. J'allume la baladeuse. Même si elle fonctionne encore, son faisceau éclaire à peine plus loin que devant soi. J’avais perdu le souvenir du tapis récupéré quelques mois plus tôt ; orient rouge sur la dalle de ciment brut. Les motifs géométriques sont déformés par le mouvement de l'eau. Du sable s'est déposé en certains endroits. Contact à peine spongieux. J'entends un flux continu. Cela n

La cinquième saison - extrait no. 9 sur 10 - La fin du monde

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  La fin du monde Qu'y a-t-il à en dire si ce n'est qu’il apparaît dressé dans la diagonale d’une toile d’un mètre quatre-vingt de large sur deux mètres cinquante de haut  comme puissamment détaillé. Selon le peintre, cela représente le terme du monde. Il y a ambiguïté dans l’image. On joue sur la matière et l’aspect construit du membre. Les apparentes coulures de rouille et l’usure du temps font vivre le béton armé, tandis que des graffitis, comme inscrits à la bombe de spray vif, l’enlumine. Ecrit dessus dans la longueur en lettre de sang: FASCINATION. Aurelius semble content. À gauche, il a formé en arrondi les lettres du mot : VIE ; à droite : LIE. Dans les cordages enroulés titubent des personnages comme réduits à la taille d’insectes et liés entre eux par une chaîne. En arrière-plan, on voit les brumes qui flottent sur le port. Avec l'échelle, cela donne : A vie lie. Aurelius dit : –    Il y a des panneaux de plexis transparents dans la remise. Avec ce déluge, i

La cinquième saison - extrait no. 8 sur 10 - Scène

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  Scène Le lendemain, la pluie s'est arrêtée autour des neuf heures. Aurelius a poursuivi l'achèvement de sa dernière œuvre. Philippe est sorti s'en fumer une dehors. L'ai rejoint. On a cherché des cailloux plats sur le promontoire pour faire des ricochets. –    Tu crois vraiment que l'eau va redescendre que j'ai demandé. –    Je n'en sais rien. En tout cas, ce ne sera plus comme avant. Ici, il faudra tout reprendre à zéro. Regarde les cercles à la surface. Han ! ... 3, 4, 5, 6 et le septième, tu l'as vu ? Tu l’as vu ? Il ajoute en souriant étrangement : –    Se peut-il que tu réussisses à faire mieux ? Je dis : –    Il faut que j'en trouve un avec le poids suffisant pour ma main. Me suis baissé examinant les galets plats à mes pieds. J’ai choisi. –    Mon vieux, tiens regarde ! Aspiré un grand coup, puis ai lancé sèchement de toute la force de mon bras droit le caillou blanc, quitte à me déboîter l'épaule. Il n’a pas rebond

La cinquième saison - l'extrait no. 7 - La vie en beige

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  La vie en beige   Aurelius esquisse un sourire de biais. Nous rentrons à peine. Je me rapproche du poste et tends l'oreille. Timbre suave qui réchauffe. Le sang andin coule au-delà de ce chant. Derrière la mélopée grave, il y a le rythme aérien des tambours accompagnant les souffles rauques de flûtes de là-bas. Un vieil enregistrement. On annonce son nom : Mercedes Sosa. J'écoute sans penser à autre chose. Machinalement je joins mes mains en forme de prière pour dire la beauté du chant. Puis c'est la fin. –     Tu déconnes, reprend Aurelius en grommelant. Rends-toi compte, ce sont les poissons et les algues qui donnent tout son sens à l'océan. On ne peut à tort et à travers inquiéter les symboles comme si cela ne changeait rien. Son regard percute le mien. –     Vous rentrez tard, dit Val statufié par la pose; Carmen a pleuré. Philippe a le nez plongé dans le buffet. Il empile les paquets de biscuits qui jonchent le banc. Comme il nous a entendu arriver,

La cinquième saison - l'extrait no. 6 - Sexe

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  Sexe   Nous en sommes au cinquante-septième jour de pluie, sans discontinuer.   Les arbres au loin baignent dans l'étendue d'eau. Les touffes des bosquets semblent reposer à la surface comme de grandes plantes marines. Il est vrai que le terrain sur lequel les baraquements d'entrée ont été construits surplombe légèrement les champs et les landes de la région. Mais dans quelques jours, si cela continue, le niveau de l'eau atteindra les premiers rondins de la paroi sud du caravansérail. Avons rapproché la barque. Me suis échiné à écoper son large ventre.     *       *       *   Les jours défilent. L'eau monte imperceptiblement. A la radio, on ne cesse d'évoquer ces pluies interminables. Des déserteurs ou dissidents et d’autres, les serviles de l’État au discours rutilant contrariés par quelque philosophe maussade et même des gens humbles s'étendent sur le sujet. Ils en parlent comme s'ils n'avaient rien sur le feu. Ils s'écouten