"Ils nous ont volé les étoiles" extrait 1

-
Comme à notre habitude, par passion pour la lecture, dès la sortie du livre, nous partageons en ligne des extraits. Vous trouverez plus bas le premier extrait de "Ils nous ont volé les étoiles". N'hésitez pas à partager vos impressions avec nous.

"Les règlements du cimetière étaient tels, qu’ils furent ensevelis l’un à côté de l’autre. Paisible allée qui avait accueilli deux nouveaux tumulus assaillis d’ombres et de lumières au gré de la fuite de nuages si blancs que mon regard s’y était perdu. Cérémonie absurde, et puis le silence, brisé par les chamailleries aigues de quelques moineaux bagarreurs. Durant des mois, mon esprit troublé imagina les commentaires des ignares s’apitoyant sur les destins de ce père et de son fils, décédés le même jour. Certainement un accident. Un accident de voiture, de train, d’avion. Quelle douleur, quelle fatalité, quel drame. Quelle tristesse.


Un jour, saisie d’une fureur née de mon imaginaire, j’avais acheté une bonbonne de spray indélébile. Noir. Je n’avais gardé aucun souvenir de mon trajet jusqu’aux tombes. « Ne pleurez pas cet homme assassin de son fils ».


Depuis ce jour-là, jamais je n’étais retourné au cimetière. Personne n’évoqua avec moi le sort connu par l’inscription défigurant la pierre tombale de Wal. Avait-elle été grattée par sa famille ? Enlevée par ma mère par pitié de moi ?"

L'extrait suivant se trouve ici

"Ils nous ont volé les étoiles" par E. W. GAB
321 pages, couverture souples, format A5
Impression en août 2019

prix de vente en librairies 24.- chf
possibilité de passer commande directement auprès des éditions sauvages 20.-chf (hors frais de port) à editions.sauvages@gmail.com


plus d'info sur le livre

retour à la page d'accueil



















Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

"Un cadavre en vadrouille" chapitre 1

-
Image
Chapitre 1 Jeudi Tom Serena avait pris l’habitude de rester sur ses gardes. À force de déboires intervenus depuis son enfance, il était persuadé d’être abonné aux événements singuliers qui semblaient n’arriver qu’à lui. En montant la ruelle qui menait chez lui, il surveillait ainsi de près les voitures stationnées sur les bas-côtés. Une camionnette s’était, quelques jours auparavant, mise en mouvement toute seule en dévalant la pente jusqu’à s’encastrer dans le poteau de signalisation placé au stop plus bas. Il avait juste eu le temps de s’écarter d’un bond. Cette vigilance n’entamait en rien la bonne humeur qu’il éprouvait de retour d’une balade plaisante, voire enchanteresse sous un soleil printanier qui invitait les moineaux à s’exprimer avec vigueur. En bas de son immeuble, il ressentit un pincement au cœur. Fugace, vague, indéfini. Dieu sait ce qui m’attend encore, pensa-t-il tout en grimpant vaillamment les quatre étages menant à son appartement, déterminé à garder son optimisme ...
Lire la suite

Dix heures 37 minutes; Sur le fil du téléphone, entre Prague et Paris 3.

-
Image
"- Difficultés..., les pièges à éviter... Comment parler aux enfants le moment venu. Il faut établir un contrat clair avec le donneur ... le père biologique. Clarifier les rapports, si c'est un donneur ami. Doit-il jouer un rôle ? Aucun rôle ? Elles se lancèrent dans une discussion se rapportant au droit de l'enfant de connaître l'identité du père. -Ce droit est reconnu...  Plus de don de sperme anonyme... Compliqué... Il faut être clair dès le début... Le plus simple est le don de sperme par un ami... C'est ainsi que font les couples de lesbiennes...  Non, Anastazia n'est pas stérile... Non, elle n'est pas lesbienne . Elle ne trouve pas de compagnon... Puis, sa mère lui pose une question : -Es-tu heureuse ? De ton choix ?" (Extrait) prix de vente du livre Fr. 18.- 104 pages, couverture souple, format A5 Pour plus de renseignements concernant le livre, vous pouvez nous écrire un e-mail à : editions.sauvages@gmail.com ou nous contacter...
Lire la suite

Sons d'une ville diluée 4. (fin)

-
Image
A l’heure où celui qui, dérangé dans son sommeil par le bruit d’une voiture dehors, se rend compte qu’il ne se rendormira pas sans s’être soulagé ; A l’heure où la plupart des gens ne déploient plus l’activité qui les nourrit, sauf peut-être Jessica qui vient de terminer un client basané alors que Luis rentre chez lui à pieds et qu’elle l’accoste dans l’allée du parc. Lui ne dit pas non, demande du feu et dit qu’il vient de laisser son amie endormie chez ses parents à elle et qu’ils ont baisé toute la soirée. Il lui demande quand même le prix. Il plaisante, à boire, une coupe, une passe, un rail, un joint. Elle dit que s’ils couchent, pour lui ce sera cent. Il répond que si c’était la moitié, il ne dirait pas non. Il n’aime pas marchander. Il le dit. Ils s’entendent à soixante. Ils vont dans sa chambre à elle. Il assure que c’est la première fois qu’il paie. Il veut l’embrasser. Il saisit ses seins, elle commence de le déshabiller, elle s’émeut de voir son corps élancé et...
Lire la suite