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L'amoureuse

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Quand les ai-je rejoints ? Il m'a fallu quitter cette maison où j'étais trop bien nourrie. Le temps n'existait pas. Il se dissipait dans le raffinement de musiques plurielles. En suffoquant, je décidai de fermer cette parenthèse. "Quand on aime, il faut partir" dit le poète. Où aller ? Les phénomènes de migrations prenaient de l'ampleur. Le flot des gens qui voulaient se réfugier au milieu du monde a été commenté de long et en large par les médias. Images en boucle de colonnes infinies, comme celles de ces jeunes gens coincés par la montée des eaux. Je ne sais plus quand il m'a demandé si Ambre et Ruben sonnaient bien ensemble. J'ai répondu que oui. La suite m'a révélé une joie dévorante et des saisons ignorées jusque-là. Je ne pouvais plus rester. Profanés par les multiples outrages, mes sens demeuraient profondément aiguisés, voire exacerbés. Cette découverte me laissait entrevoir des perspectives glissantes. Lorsque j'ai couché avec lui

Bonne année 2018

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Edicion17

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Nous serons présents à la petite foire du livre à Bienne Edicion17 qui aura lieu ce week-end du 16 / 17 décembre. Le 16 décembre 2017 à 18h00 dans la salle du jardin, nous ferons une lecture publique. Ce serait un plaisir de vous rencontrer à cette occasion. Pour plus d'informations rendez-vous sur l'événement Facebook un extrait du livre "Dix heures 37 minutes"  rendez-vous ici Retour à la page d'accueil 

invitation à la lecture publique du lundi 20 novembre 2017

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Ode aux immortels

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Fils de rien, filles de nulle part ou d'ailleurs proches ou lointaines amis de mes parents compagnons chers joueurs de cartes invétérés buveurs sans soif, Vous ai-je tant aimé ? Vous nourrissez mon sang, comme celui de mes pères Vos rires coulent dans les veines de mes enfants bondissent et rebondiront encore au milieu de nos descendants Eméchés à vélo mimant les clowns vous tombiez platement Titubant vous vous releviez Déjouant la trame de lendemains brumeux, vous narriez en gaîté ces événements. Un rouquin écrivait dans vos têtes une pièce déjà jouée vous fûtes mes frères, d'en haut ou d'en bas, je ne sais Luc, Paty, La guèpe vous courriez les désordres inconscients de rien Vous contiez aussi l'Italie, Naples et Rome ses invraisemblables gardes en livrée croqués à la craie pour un peu de thune A votre apogée vous crachiez vos poumons plein d'angoisse et d'amer

La désorientée

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La désorientée Ils viennent me chercher parfois au milieu des terrains vagues. Ils me trouvent hagarde reprenant à peine mes esprits. Mon nom est Soàd. Ensuite, je réalise que je n’ai plus à penser à rien qui puisse me tourmenter. Quand je vais mieux, ils m’offrent les mets délicats qu’un cuisinier à la voix rocailleuse a tout exprès préparés pour le retour de l’enfant jade. Et le violon est là. Ils m’encouragent. C’est toujours un plaisir intense de réinventer le son qui ploie sous l’archet. Quand je joue, j’oublie. Tout. Celui qui m’a accueillie vient contre le soir. Il s’allonge dans la cour intérieure pour lire ou écouter le bruit des cascades. Son nom est Ruben. Parfois, l’une de ses compagnes le rejoint. Le couple me demande un air que j’exécute aussitôt. Si une fausse note surgit, je souris alors que les frises subissent la mélopée des airs tournants. Sur les plages désertées de l’océan, mes frères se retrouvent espérant le chaud. Le froid est permanent bien que l

Filomena de E. W. Gab

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FILOMENA De E. W. GAB Ma grand-mère m’a raconté cette histoire et, à dire vrai, il me plaît de vous la raconter aussi. C’était il y a bien, bien longtemps, au cœur d’un petit village niché en haut d’une jolie colline, en Italie. Filomena ne savait ni lire ni écrire. Et qui plus est, elle n’avait plus ses dents de devant. Ma grand-mère, qui avait déjà ses quatre premiers enfants, débarquait à peine de sa Hollande natale, et l’avait engagée comme domestique pour l’aider à tenir son ménage. Elle maîtrisait encore mal la langue du pays ; malgré cela Filomena lui demandait de lire pour elle. -           Seulement ce mot, disait-elle. Je veux savoir ce que signifie ce mot. -           Mais Filomena, répondait ma grand-mère, je ne sais pas. Je ne sais pas encore bien lire dans ta langue. Filomena insistait. Puisque ma grand-mère était instruite, elle allait chercher le dictionnaire en soupirant et patiemment, lettre après lettre, elle cherchait le mot et s

invitation à la lecture publique du lundi 16 octobre 2017 (vidéo)

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littérature suisse chez Payot (vidéo)

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Les temps parallèles

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LA VIEILLE DAME SUR LE MACADAM de E. W. GAB

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Le soir était brumeux et les trottoirs mouillés par une pluie fine qui avait enfin cessé. La vieille dame marchait avec circonspection pour ne pas glisser sur le bitume orné de flaques. Elle avait décidé de ne pas prendre un taxi contrairement à l’avis de sa fille qui l’exhortait à la prudence. Tant pis , se disait-elle, ce n’est pas bien loin . Elle avait passé sa soirée à un concert pour piano et violon au Victoria Hall. Belle soirée , songeait-elle en s’avançant à pas lents, certes, mais pas trop car elle se portait assez bien pour son âge, alerte encore, bien qu’un peu figée par la crainte de tomber et de se casser une jambe. Comme Hélène , songea la vieille dame. Elle ne s’en est jamais remise et à peine quelques mois plus tard, elle était bel et bien morte et enterrée. Paix à son âme, la pauvrette , et elle évita de justesse l’éclaboussure sale et boueuse soulevée par une voiture qui passait à sa hauteur. -           Un peu plus d’attention, quand même ! S’in

Sons d'une ville diluée 4. (fin)

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A l’heure où celui qui, dérangé dans son sommeil par le bruit d’une voiture dehors, se rend compte qu’il ne se rendormira pas sans s’être soulagé ; A l’heure où la plupart des gens ne déploient plus l’activité qui les nourrit, sauf peut-être Jessica qui vient de terminer un client basané alors que Luis rentre chez lui à pieds et qu’elle l’accoste dans l’allée du parc. Lui ne dit pas non, demande du feu et dit qu’il vient de laisser son amie endormie chez ses parents à elle et qu’ils ont baisé toute la soirée. Il lui demande quand même le prix. Il plaisante, à boire, une coupe, une passe, un rail, un joint. Elle dit que s’ils couchent, pour lui ce sera cent. Il répond que si c’était la moitié, il ne dirait pas non. Il n’aime pas marchander. Il le dit. Ils s’entendent à soixante. Ils vont dans sa chambre à elle. Il assure que c’est la première fois qu’il paie. Il veut l’embrasser. Il saisit ses seins, elle commence de le déshabiller, elle s’émeut de voir son corps élancé et sa

lecture publique du 19 septembre 2017 (vidéo)

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Sons d'une ville diluée 3.

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A l’heure où confusément celui qui a trop bu sent poindre le désarroi d’un lendemain mauvais, et les tensions cerner déjà ses tempes ; A l’heure où se télescopent dans les pensées d’une mère plusieurs événements récents en lien avec son fils qui ne lui a pas tout dit ; Une voiture fend la nuit d'ambre ; A l’heure où les écoliers de la cité ne savent pas encore que demain ils pourront goûter aux joies de la navigation en s’essayant deux par deux à mener leur vaurien derrière celui qui le précède ; A l’heure où le vent semble modérer ses velléités du soir d’avant. A cette heure d’inspiration où un projet de film traverse l’esprit du réalisateur insomniaque, s’installe, embrase sa conscience ; A l’heure où il n’y a pas le silence mais les bruits du monde se sont comme retirés du monde, où les galets gisent sur la grève ; A l’heure où la radio restée allumée distille les sons vifs d’une émission perdue dans une chambre vide ; A l’heure où les enfants ne ti

Lecture publique

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l'Impartial du jour

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lien vers l'article dans dans l'arc info les extraits des histoires du livre