éditions sauvages

Est-ce à cause de l'eau ruisselante ? Il faut que je l'emmène voir ce qui reste du caravansérail. Après tout, est-ce si important ? Une fois de plus je ressens l'envie de lui montrer les débris de cette vie ancienne qui se terre encore en moi. Eaux vives épisode 1 retour à la page principale  http://editionssauvages.blogspot.ch/

Le murmure ample de l'eau emplissait l’espace dans la zone d'ombre que nous avions choisie. Nous pouvions voir alors les reflets de lumières disloquées sur la surface noire. Nous avions faim l'un de l'autre. La caresse fluide et sonore nous a encouragés sur le chemin de la lenteur. Les mouvements doux prolongeaient la brûlure d'un désir lentement mûri qui peu à peu a basculé dans le feu d'élans sourds, comme martelés. Chahutés par les vagues fortes du plaisir, elle, moi, avons éclaté en souffles ou jappements rauques, violents et indistincts. Nous sommes restés tremblants à écouter le chant de l'eau. Une pluie fine tombait sur la ville et je songeais à ce passé oublié que je venais de remettre à jour. la suite retour à la page principale  http://editionssauvages.blogspot.ch/

Soàd me laisse en paix sans que je le lui demande. Lorsque je la rejoins, elle est à moi et je suis pour elle. Là réside l'essentiel. L'un et l'autre, nous nous sommes toujours référés à un pacte inexistant. Nous n'avons pas désiré donner plus de mots pour exprimer notre accord. Pourquoi tout se dire d’ailleurs ? A ce jour, je pense ne lui avoir jamais menti. Ce doit être pareil de son côté. Si elle me pose une question, je réponds. Il m'est arrivé d’avouer les plaisirs sans lendemain. Elle sait que les rencontres ne se racontent pas. Mais, si elle m'interroge sur ce que j'ai pu ressentir, j'essaie de lui dire. Quant à moi, je ne veux pas souffrir et j'évite d’aborder l’envers de sa vie. Je sais qu’elle revoit le père de son enfant. Qu’importe ! la suite   retour à la page principale  http://editionssauvages.blogspot.ch/

Les effluves océanes se dissipaient peu à peu, enrobés par les embruns de sa chair lorsque mes mains ouvertes remontant le long de son corps approchaient de nos visages. Les siennes sont allées du côté de mon désir. Soàd a défait ma ceinture. En même temps, nous nous embrassions. Sa langue roulait autour de la mienne. Elle m’a guidé en elle sous sa courte robe. L’ai aidée à écarter le tissu trempé. Là, à l'abri des regards, je l'ai prise doucement. Elle a gémi quand je suis entrée dans sa fournaise et je sentais au passage la soie mielleuse. Son ouverture goûtait la force brute du mat qui venait à la rencontre des satins profonds. Je me sentais indestructible dans l’incandescence. Son ventre tanguait. L'on glissait au centre de la vie, exaltés, vibrants, les yeux en errance. la suite

Le climat est complètement régulé de ce coté-ci de la planète. Ils restent beaucoup d'inconnues là-bas sur les changements prévisionnels. Ils ont donc décidé de m'y envoyer à nouveau parce que je connais le terrain, du moins c'est ce qu'ils ont affirmé.  Le terrain ?  Façon de parler puisqu'il faut évoquer plutôt l'intervalle marin où l'eau change de salinité. Il s'agit d'une mission scientifique. Un appareil Xpalsolar III doit m'y emmener avec à son bord la pilote Edmée et une technicienne nommée Valia que j'ai recommandée . la suite

Après avoir mangé des coquillages noirs et bu du vin, nous étions descendus par le quartier de Sirga. Dans le parc, nous nous sommes enlacés. Je me sentais grisé par les délices de cette chaude soirée sur laquelle glissaient par intermittence des filets d'une bruine d'été finissant. Mes doigts s’efforçant d'effleurer son plaisir ont goûté la chaleur entre ses jambes ;  à peine compressées par le tissus de son string, ils résistaient à la poussée du vêtement. Elle était furieusement mouillée. Elle me voulait.  Tout de suite. Ou presque. Enfin, moi c'est surtout ce que j’imaginais et que je voulais aussi et l'euphorie me suggérait de nous mêler bientôt.  Je l'ai entraînée plus loin. Nous sommes descendus en contrebas sous l'arche d'un pont éclairé qui enjambe le fleuve. la suite de l'histoire retour à la page principale  http://editionssauvages.blogspot.ch/

Elle était accompagnée de Murano, un fouineur de l’autre rive. J'ai perdu le cours du jeu. Constatant que je ne revenais pas à la partie, Val a bloqué l'horloge. Elle me regardait de ses yeux aux éclats sombres pénétrants qui défient les convenances. Soàd est entrée dans me vie à cet instant. La soirée chût dans un squat des quartiers Sud. Trois ans se sont écoulés. Cette musicienne vient d'une météorite. Du moins, certains maîtres d'art nô le prétendent, Elle rend les hommes fous ou mélancoliques. la suite

Il nous arrive encore de temps en temps de nous retrouver à l'Anta en fin de semaine à analyser des parties d'échecs indéfiniment, contraints de quitter les lieux en surfant sur l'heure de fermeture. Durant l'époque lointaine de pluies incessantes, nous les avions recueillis tout les trois, lui, sa mère et sa sœur. Le Caravansérail leur a servi de refuge comme à d'autres jusqu'à ce que l' "Opération [kao]" nous emporte. J'en ai revu certains, mais pas tous. Sa mère Yana fut ma première amante. Le sait-il ? Qu'est que ça change aujourd'hui ! Quinze ans de plus. Elle a eu ses enfants, très jeune. Quand je l'ai rencontrée, à jamais, j'aurai voulu vivre sa possession ultime. Peu à peu, elle a quitté mes sentiments et je suis parti. la suite

Lorsque mon visage plonge dans sa chevelure aux reflets rouges, je respire à pleines narines le long de sa nuque les senteurs vives. Sur ses bras nus, au carrefour des rondeurs, sur ses cuisses qu'on aime voir s'ouvrir et son ventre, elle applique chaque jour des onguents riches des essences de mélisse, d'agrumes et de plantes aromatiques rendant plus lisse sa peau aux confins des courbes. J'aime sa peau soyeuse comme ses formes divaguant entre la minceur et l'opulence. La chaleur irradie mes sens chavirés. la suite Vernissage du 8 février 2018

En partance S'est-il éloigné au-delà du tropique ? Au bord d'une route déserte il attend Combien de temps ? Un nuage de poussière semble s'épancher au pied du contrefort en un long étirement vers le soir Un camion passe Il tend le bras puis ils repartent arrivent aux confins de la cité sans nom Il sait déjà que de là aussi il repartira ... Du dehors lui voit et regarde Le clignement impudique qu'elle veut bien lui lancer alourdit encore ses doigts Et les phalanges obscures ramassées sur la solitude soutiennent son errance défaite

"Ces petits instants-parcours de vie de par le monde ...  juste magnifiques.... percutants....  surprenants...  étonnants et tellement vrais !!!" Carine Dessouslavy Un grand merci Carine

Les éditions sauvages fêtent leurs premiers pas et vous invitent au  Vernissage  du recueil "Dix heures 37 minutes" par E. W. Gab  qui aura lieu  le samedi 10 juin 2017 de 17h à 19h à La Lanterne Rouge rue du Parc 17 au rez-de-chaussée à 2300 La Chaux-de-Fonds. Merci de confirmer votre présence par e-mail editions.sauvages@gmail.com ou via notre page Facebook.

... Peut-être n'êtes-vous déjà plus Eau dormante Vous troublez l'absinthe qui gît au fond du verre  bien que leurs chairs frissonnent à l'ombre même de la fournaise et deviner la houle qui nous obligea à accoster puis le confort de votre tiédeur trompeuse soulage les multiples plaies ... Pourtant  qu'adviendra-t-il de vous Eau mouvante Je veux dire  de nous deux... Les temps parallèles un autre extrait retour à la page d'accueil

Quelques maisons plus bas, le long de la ruelle escarpée aux pavés inégaux, où s’allumaient déjà les premier lampadaires, une fête privée battait son plein. Les bruits lui parvenaient hachés par la distance. Éclats de rire, musiques, des mots dépourvus de sens. Ils l'aspiraient dans la solitude. Elle ne regardait plus dehors, là où la nuit avait englouti les collines. Extrait

Même jour, même heure, vingt-sept pays, vingt-sept récits. Evénements tragiques ou péripéties de l'existence : vie ou mort, espoir ou désespoir, sourires (espiègles) et larmes, sérénité et tourments. Une plume vive pour fixer, en quelques traits, la minute clé de tous ces destins, comme autant d'instantanés. Un étonnant tour du monde en écriture qui entraîne le lecteur à la découverte du job complexe qu'est la vie. Vous voulez découvrir un extrait du livre ?  C'est ici prix de vente Fr. 16.- 104 pages, couverture souple, format A5 Pour plus de renseignements concernant le livre, vous pouvez nous écrire un e-mail à : editions.sauvages@gmail.com ou nous contacter via  Facebook retour à la page d'accueil 

– Arrête de turlupiner, petit cabotin. Et viens un peu par là toi. Elle devait lui dire ça au moins dix fois par jours. Mais il avait déjà filé. Elle entendait son rire cristallin et haut perché qu’elle aurait pu reconnaître entre tous. Il jouait avec d’autres enfants, plus loin, sur l’esplanade aménagée pour les jeux, les rencontres communautaires, les palabres, les cours donnés par les volontaires, haïtiens ou étrangers, sur les secrets de l’eau potable, du HIV, du choléra. Elle trouvait miraculeux la faculté des enfants à savoir jouer en toute circonstance. Même avec sa patte en bois, il est vif comme un cabri , songeait-elle en remerciant l’ONG qui lui avait donné cette prothèse.   (Extrait) prix de vente du livre Fr. 18.- 104 pages, couverture souple, format A5 Pour plus de renseignements concernant le livre, vous pouvez nous écrire un e-mail à : editions.sauvages@gmail.com ou nous contacter via  Facebook envie de livre plus : Dix heures 37 minutes ; Rotte

prix de vente du livre Fr. 18.- 104 pages, couverture souple, format A5 Pour plus de renseignements concernant le livre, vous pouvez nous écrire un e-mail à : editions.sauvages@gmail.com ou nous contacter via  Facebook envie de livre plus :  Dix heures 37 minutes; Port-au-Prince, Haïti, 5.

"- Difficultés..., les pièges à éviter... Comment parler aux enfants le moment venu. Il faut établir un contrat clair avec le donneur ... le père biologique. Clarifier les rapports, si c'est un donneur ami. Doit-il jouer un rôle ? Aucun rôle ? Elles se lancèrent dans une discussion se rapportant au droit de l'enfant de connaître l'identité du père. -Ce droit est reconnu...  Plus de don de sperme anonyme... Compliqué... Il faut être clair dès le début... Le plus simple est le don de sperme par un ami... C'est ainsi que font les couples de lesbiennes...  Non, Anastazia n'est pas stérile... Non, elle n'est pas lesbienne . Elle ne trouve pas de compagnon... Puis, sa mère lui pose une question : -Es-tu heureuse ? De ton choix ?" (Extrait) prix de vente du livre Fr. 18.- 104 pages, couverture souple, format A5 Pour plus de renseignements concernant le livre, vous pouvez nous écrire un e-mail à : editions.sauvages@gmail.com ou nous contacter

Quel était le prix d'une vie ? Le prix de la vie de son fils avait été une cigarette. Après avoir réinventé ces instants, elle poursuivait ses irrationnelles et absurdes rêvasseries : elle et son mari l'avaient accompagné à la gare, aux abords de la vieille ville. Elle avait demandé qu'ils fissent un détour, car elle ne se lassait jamais de s'émerveiller de la beauté de Bruges. Il avait envoyé des cartes postales. Il était rentré bronzé, épuisé de bonheur, un quelque chose de nouveau qui vibrait en lui. Il ne lui racontait pas tout. Magnifiques vacances, oui, et tout ce qu'il avait fait. Autour de la table de la cuisine, un coca devant lui. Il faisait chaud. Elle était contente ; l'écoutait. Tout sauf ce quelque chose qui se devinait. Elle avait perçu cette différence immédiatement, lorsqu'ils l'avaient accueillis à la gare, à son retour. Mais il avait dit non. Ils l'avaient massacré  à coups de bottes. ... (Extrait) Vous pouvez command

Encore relativement bas, le soleil progressait indifférent  au monde dans un ciel sans nuages à une centaine de  kilomètres au nord d’Ouagadougou. Sa chaleur modérée  ne pouvait embraser le cœur de l’hiver africain. L’arbre  squelettique ne lui procurait aucune ombre. Elle s’était  assise, un instant seulement, s’encourageait-elle, le dos  appuyé contre ce tronc chétif qui survivait à peine à  quelques mètres du sentier roux emprunté chaque jour,  et surtout par les femmes qui allaient ramasser le bois. Le  village était à deux kilomètres encore et elle ne se sentait  plus de force. Jeune et vigoureuse, cette fatigue lui était  inconnue. Depuis plusieurs jours, de brèves douleurs au  bas ventre l’avaient plus intriguée qu’apeurée et avaient  quitté son esprit aussitôt quitté son corps. Sa grossesse  arrivait vers les six mois. Il s’agissait de sa première et  jusque-là, elle ne l’avait que peu gênée dans sa vie quotidienne.  Aurais-je dû y prêter plus d’attention ? En parle

"... Ce survol des fuseaux horaires démontre aussi combien le hasard des naissances, dans un pays riche, ou dans un pays pauvre détermine l’existence des humains. Ces femmes, ces hommes, ces enfants dispersés géographiquement, vivent des drames, luttent pour leur survie, rêvent, aiment, c’est l’universalité de la condition humaine ». S.G., Fribourg. "C’est fou comme l’auteur arrive à donner autant d’émotions en si peu de lignes, pour chaque histoire ! J’adore !" H. A., Neuchâtel "Texte enchanteur. Il y a tellement de choses, d’émotions, d’impressions, d’interrogations dans ce livre, qu’on ne sait même plus comment le dire. A lire absolument." N. B., La Chaux-de-Fonds

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